« O jour, lève-toi, les atomes dansent, les âmes éperdues d’extase dansent, la voûte céleste, à cause de cet Être, danse ;
A l’oreille je te dirai où l’entraîne sa danse ;
Tous les atomes qui se trouvent dans l’air et le désert, sache bien qu’ils sont épris comme nous, et que chaque atome heureux ou malheureux est étourdi par le soleil de l’âme inconditionnée. » Rûmî
L’histoire raconte de manière poétique, le périple d’une petite fille, Ishtar, qui accompagne son grand-père, bien vieux et devenu aveugle, Bab’Aziz (Rûmi) dans le désert, sous prétexte de se rendre à une réunion de derviches qui n’a lieu que tous les trente ans.
– (Ishtar) Bab’Aziz, nous allons sûrement nous perdre dans le désert…
– (Bab’Aziz) Ishtar, ceux qui sont en paix avec eux-mêmes ne peuvent perdre leur chemin.
Le film raconte en fait les derniers instants du sage. Pour Bab’Aziz, il s’agit en fait d’aller rejoindre sa tombe, délimitée par un carré de cailloux. Mais le voyage s’avère plein de surprises et de rencontres, occasions pour le vieux sage de distiller son amour de la vie et sa sagesse.
Alors que Bab’Aziz défait son turban et s’assied sur sa propre tombe pour attendre la mort, un jeune homme lui demande pourquoi il est si calme :
– La mort est la fin de toute chose » dit le jeune homme en pleurant.
– Comment cela peut être la fin de quelque chose quand il n’y a pas de début ? » répond le vieil homme avec douceur.
La danse des atomes (qu’on appelle souvent le poème des atomes) nous raconte la communion ente toutes choses de l’univers et ce fil ténu et invisible qui fait que tout tient. Tous les atomes dansent. Le soleil, le vent, le désert et les hommes-mêmes. Tous et chacun, nous sommes invités à entrer dans la danse…
“Ô Jour, lève-toi!
Fais resplendir ta Lumière, les atomes dansent.
Grâce à Lui l’Univers danse, les âmes dansent, éperdues d’extase, libérées du corps et de l’esprit,
Je te murmurerai à l’oreille où les entraîne leur danse.
Tous les atomes dans l’air et dans le désert dansent,
étourdis et ivres dans un rayon de lumière,
comme fous.
Tous ces atomes ne sont pas si différents de nous,
heureux ou malheureux, hésitants et déconcertés
Nous sommes tous des Êtres dans le rayon de lumière du Bien-Aimé, au-delà des mots.”
Rûmî (1207 – 1273)