« Quand nous ne sommes plus en mesure de changer une situation, nous sommes mis au challenge de devoir nous changer nous-mêmes. »
Viktor Frankel
Avec la crise du Covid, l’année 2020 a marquée l’entrée dans le chaudron d’un risque systémique d’écroulement (Crise sanitaire, crise économique, crise politique, crise de confiance, transformation des normes et défiance face aux institutions).
Avec l’expérience du confinement, de l’arrêt du travail pour certains, de l’obligation vaccinale pour d’autres, la perte du pouvoir d’achat pour certain, nous sommes entrés dans un temps anxiogène où le changement de paradigme est devenu une nécessité car tout doit être pensé différemment pour entrer dans cette inévitable transition et faire le deuil du monde d’avant. Une mutation où tout est à réinventer, où chacune de nos “petites actions” est essentielle pour mettre de la lumière au milieu de cet obscurantisme et de cette hystérie sanitaire.
Comme on ne se dissocie jamais du milieu qui nous entoure, on ne peut pas envisager un réel accompagnement ou coaching de vie sans tenir compte de l’état actuel de notre environnement personnel, professionnel, social, culturel et même société, voir du mondial.
Ce courant de pensée venant de Palo Alto est notamment à l’origine de la thérapie familiale et de la thérapie brève dite systémique et stratégique. L’école a été fondée par Gregory Bateson.
Face au réel que l’on juge insupportable, face à la peur présente en permanence, face au sentiment de perdre la main, face à un destin qui nous échappe, face à l’incertitude du monde, d’un horizon bouché il arrive souvent que des personnes se réfugient dans un déni de la réalité, voir s’invente une autre réalité souvent proche du délire pour supporter son rapport au monde. Pour preuve, toutes ces théories news-âges où chacun cherche actuellement à se raccrocher. Les théories, les concepts, les croyances souvent utopiques et très loin des principes de réalités de l’existence et des fonctionnements humains fleurissent comme jamais, c’est fuir la réalité et oublier que chacun décrypte la réalité en fonction de ses filtres et programmes mentaux.
D’autres vivent dans la peur, dans une démarche d’anesthésie , ils sont comme des hamsters dans une roue, ils font tourner la roue sans se poser de questions sur la finalité de leur vie. Ils vivent leur vie en pilotage automatique.
Et puis pour finir, il y a ceux qui sont dans l’action, la révolte, la création de systèmes alternatifs, dans la création de réseaux,
La fuite, l’Inhibition et la lutte sont nos trois réponses possible face au stress, à la peur.
C’est un principe d’auto conservation. L’environnement produit sur nous un « Ethos », L’éthos est le caractère habituel, la manière d’être, l’ensemble des habitudes d’une personne. Il se rapproche du comportement.
Mais si l’on y regarde de plus prêt « le monde d’avant » était lui aussi particulièrement pathogène, créateur de souffrances, d’injustice et cela quel que soit notre condition sociale. Nous étions enfermés dans le carcan du consumérisme, de la compétition, de la destruction de la natures, bases même de nos sociétés occidentales et qui nous éloignait indiscutablement du sens de notre vie.
Cette perte de sens nous place généralement en position de victime et dans un mécanisme de réactivité face aux injustices, nous souffrons d’une « une névrose noogéne », d’une vie sans sens.
Face à ce carrefour, nous avons donc deux choix :
- Soit nous raisonnons en termes de déterminisme, la doctrine selon laquelle la structure du monde est telle que tout évènement peut être rationnellement prédit, au degré de précision voulu, à condition qu’une description suffisamment précise des évènements passés, ainsi que toutes les lois de la nature, nous soient données et où le sens métaphysique rapporte la notion à une doctrine philosophique posant que la nécessité règne dans l’univers.
- Soit nous raisonnons en termes d’existentialiste, la philosophie du choix. Jean-Paul Sartre disait : « L’existentialisme est un humanisme », car il savait très bien que le sérieux de la vie, c’était justement l’engagement dans la liberté.
L’homme étant le seul animal capable de verbaliser autour de la responsabilité, il devient dans l’obligation d’imaginer et de créer le monde qui sera en mesure de l’accueillir et d’éviter son extinction.
Nous savons aussi depuis longtemps qu’une capacité de sublimation est absolument nécessaire pour toute vie psychique saine.
Pour reprendre sa vie en main, il est important de passer du mode réactif au monde proactif mais aussi d’accomplir toutes ces petites choses ordinaires avec un sentiment d’extraordinaire.
“L’être humain n’est pas complètement conditionné ; il a le choix d’accepter les conditions qui l’entourent ou de s’y opposer. Toutes les prédictions sont fondées sur les conditions biologiques, psychologiques et sociologiques qui l’entourent. Une des principales caractéristiques de l’être humain est sa capacité de s’élever au-dessus de ces conditions.
Autrement dit, il ne fait pas qu’exister, mais il façonne lui-même sa vie à chaque moment.”