Sortir de l’illusion pour mieux affronter la réalité.

« Au lieu de se demander si la vie avait un sens, il fallait s’imaginer que c’était la vie qui nous questionnait – journellement et à toute heure. Nous devions répondre non par des mots et des méditations, mais par de bonnes actions, une bonne conduite. Notre responsabilité dans la vie consiste à trouver les bonnes réponses aux problèmes qu’elle nous pose et à nous acquitter honnêtement des tâches qu’elle nous assigne. »
Viktor Frankel

La réalité est que la vie est à la fois douce et cruelle: elle distribue autant d’émerveillement que d’effroi et ce, en quantités généreuses et parfois de façon inégale.
Il est parfois difficile de ne pas reconnaitre que la douleur, le regret, le manque, l’injustice ou encore le vide qui fait face à nos questionnements existentiels n’accompagnent pas chacun de nos pas.

Nous sommes tous dans le même bateau, la vie ne fait pas de distinction, personne ne peut y échapper y compris tous ces psychologues, psychothérapeutes et autres gourous du développement  personnelle ou spiritualités news-âges qui prétendent avoir réponse à tout.
Aucune tartufferie ou concept à l’emporte pièce ne peuvent changer les fondements sur lesquels repose la vie,  à savoir la naissance la vieillesse et la mort, limpermanence, l’interdépendance et la vacuité …

Pourquoi ?

Parce qu’une des particularités de l’espèce humaine est que chaque individu se construit, un “moi”, une conscience de lui même, une identité et une personnalité et c’est de cette cassure, de cette brisure, de cette rupture  dont nous sommes tous porteurs que découle un grand nombre de nos souffrances et la conscience de notre propre finitude, de notre propre mort.
Quand à nos frustration elles sont dues au contraste entre nos désirs et la réalité, elles prennent racines dans nos fausses croyances, sur notre vision erronée de la vie qui nous fait oublier que l’existence est un perpétuel mouvement, auquel il nous faut constamment nous adapter et comme le  disait Emmanuel Kant :  “Le bonheur n’est pas un idéal de la raison mais de l’imagination”

Oui, le mal de vivre, le doute, la confusion, la tristesse peuvent être partout et nulle part à la foi.
Ce sont des maux qui peuvent nous ronger malgré nous, jusqu’à nous enlever parfois toute force de vie….
Les raisons sont d’autant plus nombreuses que les difficultés de la vie n’épargnent personne.
Famille, couple, santé, argent, travail, santé, catastrophe naturelles, vieillesse, solitude, isolement….
Chacun doit affronter, un jour ou l’autre des crises, de la confusion, des doutes, des peines, des chagrins, des regrets et autres adversités parfois insurmontables.

Lorsque la réalité de l’existence vient nous percuter de plein fouet  et nous laisse chancelant, dans une sorte de brouillard avec un sentiment d’impuissance, de solitude, d’incompréhension, il est parfois bon de savoir qu’il y a quelqu’un qui est là pour nous.

Peu de choses, dans notre environnement social permettent de répondre à ces moments car en plus de l’éclatement des familles, le paradoxe de la modernité est que plus les moyens de communication se développent, plus notre communication s’appauvrie car c’est notre rapport à la communication et notre façon de nous lier les uns aux autres qui semblent être questionnés par nos nouveaux outils.

Dans le moments difficiles, il est bon d’avoir une oreille attentive, un soutien, de la bienveillance….
Une personne qui prend le temps de nous écouter,  sans jugement, sans interprétation, sans distinction sociale. qui reconnaisse notre peine et qui mesure l’étendue de nos souffrances. parfois nous avons juste besoin d’une main tendue, d’une écoute réelle, profonde et attentive, d’une personne sincère sur qui nous pouvons nous appuyer, car rien ne remplace l’implication du coeur.

Verbaliser sa souffrance, ses angoisses, ses douleurs psychiques est une démarche prophylactique, c’est un moment que vous vous accordez pour relâcher la pression, c’est une possibilité de vous restructurer, de découvrir vos ressources intérieures, d’exorciser ses démons.

La vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d’elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent, alors que les plantes souples survivent aux ouragans. Épicure

   

 

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